19/06/2014

Les Nations unies lancent une campagne pour mettre fin à la défécation en plein air

Les
Nations unies ont lancé mercredi une nouvelle campagne mondiale pour
mettre fin à la pratique de la défécation en plein air et pour améliorer
l'accès à des toilettes et des latrines pour 2,5 milliards personnes
qui n'ont pas accès à un assainissement de base.

"Il est temps de parler de défécation en plein air, de discuter des faits, des solutions et des conséquences", a déclaré le vice-secrétaire général des Nations unies, Jan Eliasson.
"Et il est temps de parler des nombreux endroits dans le monde où des
membres de communauté, des dirigeants locaux et des responsables
politiques prennent des mesures positives pour mettre fin à cette
pratique."

Environ 1 milliard de personnes dans le monde
pratiquent la défécation en plein air, utilisant les rivières, les
champs ou d'autres lieux de plein air pour se soulager en raison d'un
manque de latrines ou de toilettes. La pratique pose un risque pour la
santé associé à la propagation de maladies, comme la diarrhée, pour des
communautés entières. Il met aussi les femmes et les filles face au
risque de violence sexuelle et de harcèlement. Mettre fin à la
défécation en plein air pourrait entraîner de nombreux autres avantages :
une meilleure santé, de meilleurs résultats scolaires et une plus
grande productivité. Il est connu que les filles abandonnent l'école
quand elles atteignent la puberté et qu'il n'y a pas d'installations
sanitaires adéquates disponibles. Selon des estimations mondiales,
environ 260 milliards de dollars de PIB sont perdus chaque année en
raison des conséquences d'un mauvais assainissement.

La nouvelle
campagne de l'ONU, qui se déroulera jusqu'à la fin de 2015, vise à
sensibiliser le public à la réalité de la défécation en plein air et à
briser le silence. "Je suis ému par le fait qu'un enfant meurt toutes les deux minutes et demie d'une maladie liée à la défécation en plein air", a déclaré Jan Eliasson. "Ce
sont des morts silencieuses, qui ne sont pas évoquées dans les médias,
ne font pas l'objet d'un débat public. Il ne faut pas rester silencieux
plus longtemps."

Un News Service – AllAfrica 28-05-2014